Sarangi du Népal

Sarangi népalais  sculpté dans une seule pièce de bois, dans la masse. La tête de manche est sculptée en forme de tête d'oiseau...

Pour 1252grammes avec son archet, il mesure 60 cm de long sur 19 cm de large. c'est l'instrument type du Népal, souvent accompagné du "madal", parfois de la flûte droite en bambou. Le sarangi se joue sans presser les doigts sur la touche, comme la guitare, mais en contactant la corde avec ses ongles de doigt. La table de résonance est en peau de chèvre.

Pour une oreille inexpérimentée, les souches du sarangi sont plaintives. Chaque note sonne comme un cri et peu importe la joie de la chanson, le sarangi semble ajouter une touche de mélancolie, comme pour compenser.

Bien que le sarangi soit aujourd'hui utilisé par beaucoup, il n'était traditionnellement joué que par des gens de Gandarva, ou caste de Gaine, comme ils sont communément connus. Le plus célèbre des musiciens sarangi, Jhalakman Gandarva, a produit en 1962 la chanson " Amale Sodlin, Khoi, Chhora Bhanlin (Ma mère demandera où est son garçon) ", une chanson folklorique narrative sur les derniers mots de souvenir d'un soldat Gurkha à son famille alors qu'il gît en mourant d'une blessure à la tête pendant la Seconde Guerre mondiale. Jhalakman est le premier chanteur à enregistrer la chanson de Gaine et à faire entendre la voix de son peuple autochtone aux masses.

Les sarangis modernes sont encore sculptés à la main dans un bois local très léger appelé Khiro. Le corps est sculpté dans un cadre creux à deux ouvertures, dont la partie inférieure est recouverte de peau de mouton séchée. À l'origine, les quatre cordes étaient faites d'intestin de mouton, mais de nos jours, l'acier ou le nylon sont généralement utilisés, tout comme le nylon a remplacé la queue de crin traditionnellement utilisée pour la corde d'arc. Les cordes sont soutenues par deux ponts sur le manche fretless du sarangi et accordées par Kunti (accordeur). Avec cette attention aux détails et l'engagement à maintenir le design historique, peu de souvenirs sont plus représentatifs de la culture népalaise qu'un sarangi.